Dernière version du protocole sanitaire pour la rentrée scolaire

Le Premier ministre Jean Castex, le ministre de la Santé Olivier Véran et le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer se sont exprimés ce jeudi 27 août 2020 à l’occasion d’une conférence de presse précisant les modalités de la rentrée.

La rentrée, c’est le mardi 1er septembre

« Il faut que les enfants aillent à l’école, c’est un élément essentiel », a rappelé le ministre de l’Education, pointant les risques d’une déscolarisation massive (500 000 décrocheurs scolaires selon les chiffres du ministère avec le confinement).

Quelques jours plus tôt, le ministre a écarté un report de la rentrée, prévu mardi 1er septembre.

Un nouveau protocole sanitaire pour les écoles a été mis en ligne le 26 août sur le site du ministère de l’Education nationale. Il vient préciser des ajustements au précédent qui datait de juillet dernier.

Voici à quoi s’attendre à la prochaine rentrée scolaire.

Le port du masque : ce qu’il faut retenir

Port du masque obligatoire pour tous les professeurs et personnels
Le ministre de l’Education a rappelé ce qu’il avait déjà indiqué : le port du masque sera obligatoire à la rentrée, pour tous, y compris les adultes, à partir de l’âge de 11 ans.

Tous les professeurs et personnels, de la maternelle à la terminale, devront donc être masqués.

Port du masque pour tous les élèves à partir de 11 ans
Le masque sera également obligatoire pour tous les élèves à partir du collège, dès 11 ans.

Le dernier protocole sanitaire précise que le masque devra également être porté pendant les récréations.

Le port du masque « grand public » est obligatoire dans les espaces clos ainsi que dans les espaces extérieurs.

Pour les élèves des écoles maternelles, le masque est toujours à proscrire.

Qui fournit les masques ?

L’Etat s’engage à fournir aux familles les plus précaires des masques pour leurs enfants. Pour les autres, ce sera aux familles d’équiper leurs progénitures, le masque étant considéré comme une fourniture de rentrée.

Face à cette décision, certains départements et régions se sont engagés à fournir des masques gratuits pour les élèves. C'est le cas de la Seine-Maritime pour les collégiens.

Des masques transparents

Le ministre de l’Education a ajouté un peu plus tôt sur France Inter que des masques transparents seront fournis aux professeurs de maternelle et des classes Ulis (Unités localisées pour l’inclusion scolaire).

Une décision pour « faciliter la lecture sur les lèvres » notamment, alors que la secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, appelait récemment à la généralisation de ce type de masques, utiles pour la bonne compréhension de tous, et pas seulement les personnes sourdes ou malentendantes.

Distanciation physique

Du côté de la distanciation physique dans les espaces clos (salles de classe, ateliers, bibliothèques, réfectoires, cantines, internats, etc.), elle n’est pas obligatoire « lorsqu’elle n’est pas matériellement possible ou qu’elle ne permet pas d’accueillir la totalité des élèves ».

Pas de règle stricte de distance, les espaces devront être organisés au mieux pour assurer « la plus grande distance possible entre les élèves ». Sont principalement concernées les salles de classe et les espaces de restauration.

Fin de la limitation du brassage des élèves obligatoire

La limitation du brassage des élèves n’est plus obligatoire. Libre à chaque établissement scolaire d’organiser le déroulement de la journée et des activités scolaires pour faire en sorte que les groupes d’élèves se croisent le moins possible (classes, groupes de classes ou niveaux différents).

Les gestes barrières toujours

Le ministre de l’Education a rappelé l’importance du « lavage systématique des mains plusieurs fois par jour » : la mesure est « essentielle » et parfois négligée, a-t-il estimé.

Le protocole recommande d’éviter l’utilisation des serviettes à usage collectif. Pour le lavage des mains à l’eau et au savon, à défaut, utiliser du gel hydroalcoolique.

Le lavage des mains doit se faire « sous l’étroite surveillance d’un adulte à l’école primaire » et doit être réalisé, « a minima » à l’arrivée dans l’école ou l’établissement, avant chaque repas, après être allé aux toilettes et le soir avant de rentrer chez soi ou dès l’arrivée au domicile.

Pas besoin de distanciation physique lors du lavage des mains aux lavabos, précise le ministère.

Les locaux eux, devront être ventilés au moins 15 minutes par jour et les locaux et matériels nettoyés et désinfectés plusieurs fois par jour.

Le rôle essentiel des parents

Dans ce contexte particulier, le ministère rappelle « le rôle essentiel » des parents d’élèves.

En cas de fièvre (38 °C ou plus) ou en cas d’apparition de symptômes chez l’élève ou dans sa famille, les parents d’élèves sont invités « à ne pas mettre leurs enfants à l’école, au collège ou au lycée ».

Les élèves testés positifs au coronavirus (ou si des membres de leur foyer le sont) ne doivent pas se rendre à l’école.

Le ministère rappelle également l’accès des accompagnateurs aux bâtiments scolaires n’est pas interdit mais doit « se limiter au strict nécessaire et se faire après nettoyage et désinfection des mains ».

Fermetures localisées possible en cas de suspicion de Covid-19

Quant aux fermetures d’établissements scolaires en cas de rebond épidémique, le gouvernement reste sur sa lignée : en fonction de l’évolution à la hausse des cas de Covid-19 sur un territoire donné, les recteurs d’académie, préfets et directeurs d’Agence régionale de santé pourront ajuster le protocole sanitaire.

En fonction de la situation, des mesures éventuelles de fermetures temporaires de classes ou d’établissements pourront être décidées.

Un plan de continuité pédagogique

Dans le cas où ces mesures localisées plus strictes seraient prises, le gouvernement s’engage à assurer les conditions nécessaires pour permettre l’enseignement à distance, comme ce fut le cas pendant le confinement.

Un plan de continuité pédagogique a été élaboré, consultable sur le site du ministère.

Les élèves, notamment ceux arrivant en sixième, seront évalués en ces premiers jours de rentrée de manière plus poussée que d’ordinaire, ajoute le ministre de l’Education.

2 000 ordinateurs sont prêts à être déployés sur tout le territoire, assurait la veille Jean-Michel Blanquer.

Le gouvernement prévoit également de consacrer un budget de 400 millions d’euros à la revalorisation des rémunérations des enseignants.

Voilà de quoi faire de cette rentrée du 1er septembre 2020 une rentrée pas comme les autres, après une année scolaire déjà particulière.

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